La dernière couverture de HD est d'une force incroyable. Plongez-vous dans le regard de cette femme. Elle est employée de Samsonite, entreprise cédée frauduleusement à Energy Plast pour éviter le coût d'un plan de sauvegarde de l'emploi. 204 licenciements viennent d'être annoncés.
Ce regard, c'est une vie qui s'effondre, l'angoisse des lendemains sans perspective et la précarité qui s'annonce.
Ce regard hurle l'indécence du discours de Nicolas Sarkozy sur la "valeur travail".
Ce regard ridiculise les tentatives maladroites de Ségolène Royal de concilier l'inconciliable, de nous faire croire qu'on peut éviter une remise en cause profonde des règles du jeu.
Ce regard est une honte pour nous tous. Il nous rappelle qu'après tant de milliers d'années, de révolutions et d'évolutions, nous sommes toujours incapables de vivre ensemble avec suffisamment de fraternité et de solidarité pour qu'aucun homme, aucune femme n'ait à craindre l'avenir à ce point.
Ce regard crie l'urgence d'un autre projet de société qui réhabilite la politique et remette l'économie à sa place : au service de l'Homme.
Ce regard est terrible pour les médias qui orchestrent une campagne électorale bipolaire et insipide, en escamotant le débat sur les projets et en tentant d'imposer le vote utile pour kidnapper la démocratie dès le 1er tour.
Ce regard est insoutenable pour les fossoyeurs de l'unité antilibérale qui ont brisé l'élan des collectifs.
Le 22 avril, pour elle, je voterai Marie-George Buffet.
J'ai ressenti la même émotion devant ce visage et ce regard tout en douloureuse retenue. Ce doigt qui barre la bouche de cette femme, interdit le cri de souffrance, pour ne laisser parler que la dignité, et vient montrer aussi le baillon insupportable que met notre société sur la révolte. Cette une est bouleversante, et nous ramène au devoir de lutte. Pour cette femme, pour nous tous. CVC.
Rédigé par : Catherine Vieu-charier | 25 février 2007 à 12:37
Cet article, en toute conscience, jette un regard terrifiant sur les dégâts du Libéralisme.
Comment combattre ce système prédateur, si froidement bousicoteur ?
Unis autour des 125 propositions, peut être l'instinct vital, allié à la reflexion politique, éclaireront-ils les objectifs à atteindre par-delà des divisions ?
"Le mouton noir" est dans 'les Liens de notre Site' depuis longtemps déjà.
Encore Bravo pour votre créativité !
Et courage... la tranhumance est un long parcours... et le 'vital' est à son terme.
R . B
Rédigé par : R . B | 26 février 2007 à 05:21
Sans vouloir vous vexer, vous en faites un peu trop là...
Je suis d'accord, les licensiements sont assez révoltants...mais arrêtez un peu de critiquer le libéralisme! Pourquoi licencie-t-on? Pour le profit? parfois, mais pas si souvents que vous pourriez le penser...en général, quand on licencie c'est pour se sauver du dépôt de bilan! Vous allez dire "vision étriquée, étroitesse d'esprit"...imaginez alors qu'une entreprise ayant pour seul recours la délocalisation ne le fasse pas, afin de de ne licencier personne...on se retrouve deux ans plus tard avec TOUT LE MONDE sans travail...(chute de l'entreprise, donc d'éventuels autres lieux)
Pourquoi croyez vous qu'ils délocalisent pour s'installer Chine? Par ce que les fiers Français voient leur temps de travail chuter au profit de leur salaire...pas très attrayant pour une entreprise...
Rédigé par : Quentin | 13 mars 2007 à 20:20
Quentin, si l'on se passe du strict point de vue du gestionnaire d'entreprise, tu as parfaitement raison : dans certaines circonstances, face à la pression de la concurrence ou des donneurs d'ordre, on n'a pas le choix ! Mais le rôle de la politique, c'est justement de prendre un peu de recul, de constater les dégâts que provoquent les règles du jeu actuel, et de proposer d'en changer ou de les adapter quand ces dégâts dépassent de beaucoup les supposés avantages de ce système. Sarkozy et compagnie (PS inclus, au-delà des beaux discours) ne font plus de politique, ils font de l'accompagnement servile du système en place. Ils ont totalement renoncé à changer le cours des choses. Ce que le programme de la gauche populaire et antilibérale propose, c'est justement de prendre du recul, de redonner toute sa place à la politique et d'avoir le courage d'imaginer des solutions aux problèmes que tu évoques, en particulier les délocalisations.
Sur ce point précis ô combien important, tu pourras lire ici même dans quelques jours une note faisant la synthèse des solutions que nous proposons. J'espère sincèrement que tu la liras et que tu nous feras part de ta réaction. Merci d'avance !
Rédigé par : Mouton noir | 13 mars 2007 à 22:18
Changer les règles du jeu? Tu veux parler d'une redirection du fonctionnement actuel de l'entreprise?
Rédigé par : Quentin | 14 mars 2007 à 21:38
Je viens de réflechir à ce que le communisme pourrait apporter à ce genre de problèmes...et j'ai du mal à trouver
Les principales causes de délocalisation viennent principalement du fait que la concurrence asiatique (réputée pour sa main d'oeuvre abusivement bon marché) soit un net avantage par rapport au salaire de l'ouvrier français... En effet, la comparaison est impossible...imaginons maintenant que les français soient tous également rémunérés, avec des aides sociales plus importantes...la concurrence asiatique, elle, sera toujours là, et la chute des entreprises françaises sera inévitable.
Je dois être à côté de la plaque, mais qu'est ce qui peut permettre à la france d'être aussi compétitive ou presque que la chine en matière de coût de production...qui dit production chère dit produit cher. Qui dit produit cher dit produit hors de concurrence, même si la qualité et là. Le marché international s'en trouvera inexistant...non?
Rédigé par : Quentin | 14 mars 2007 à 21:56
On trouve des articles intéressants sur l'emploi et le chômage ici
http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm
Les articles sont clairs et très bien documentés, des arguments solides pour la campagne.
Rédigé par : GIgi | 17 mars 2007 à 17:05
Pour maintenir les emplois et les entreprises, la première mesure est de contrôler les mouvements de capitaux et de marchandises.
Rétablir les frontières économiques est une nécessité, pas seulement autour de l'europe mais aussi autour de notre pays.
Le niveau européen n'est pas une solution suffisante. Un pays qui a perdu son industrie textile par exemple sera pour laisser entrer tous les textiles du monde. Un pays comme la France voudra protéger ce qui reste de son industrie textile (et ses emplois) et trouvera nécessaire d'établir des droits de douane et des quotas d'importation pour cela.
La protection des industries et des emplois par le protectionnisme économique est aussi une valeur de gauche.
Rédigé par : Gigi | 17 mars 2007 à 17:12